mardi 14 août 2018

L'opération de l'horreur ...



(Retour dans ma chambre après l'intervention )

Après un rendez-vous chez l'anesthésiste quelques jours avant opération pour préparer cette dernière, me voilà fin prête à passer sur le billard. Je connaîtrai enfin le sort qui sera réservé à mes trompes. Le but de l’intervention était bien le débouchage de l'une d’elles, mais Ce n’est qu’au court de l'examen que je saurai vraiment s'il n'y a aucune autre anomalie . 

Nous étions le 19 Décembre 2017, en arrêt-maladie depuis la veille, il etait 13h30 quand je me rendais accompagnée de mon partenaire à la clinique. Un silence pesant s’était installé durant le trajet, et j’avais des questions plein la tête: 
"Et si finalement ma trompe est abîmée et qu'on doit me l'enlever? Et si d'autres problèmes  sont observés durant l'intervention ?"
Toute une liste de « et si ...? » qui n'en finissaient pas.
J’étais particulièrement calme , pas sereine, mais très calme.
Après les démarches d'admission, on me dirige vers le service concerné. 
À 14h, une infirmière m'installe dans ma chambre, me donne de la bétadine et me demande de faire la douche pré-opératoire. 
Mon compagnon m'a beaucoup encouragée et me demandé d’être forte . 

À 14h45,  le brancardier est arrivé: direction le bloc. Il faisait froid dans les couloirs, dans l'ascenseur. J’étais couverte mais j'avais quand même froid . L’intervention était normalement prévue à 15h mais il y a eu une longue attente dans le couloir, car le chirurgien n’avait pas terminé l’ intervention précédente.
À 15h30, on m'installait (enfin!). Je n’ai pas été plus impressionnée que ça à  la vue de tous les appareils médicaux  autour de moi, car après tout, je n’en étais pas à mon 1er passage en bloc opératoire. 
L'infirmière est arrivée, m’a posé une perfusion, puis vint l'anesthésiste que j'ai à peine eu le temps d'entendre me dire :
"Bonne nuit Madame! »  (LOL!). Puis plus rien...
...Jusqu’à mon réveil. Encore sous l'effet de l'anesthésie , j’ouvrais à peine les yeux que j'entendais le chirurgien à la voix imposante me crier à l’oreille : « Madame, l'intervention s'est bien déroulée, j'ai réussi à déboucher votre trompe et aucune autre anomalie n'a été observée ».
Je vous avoue que je n'ai pas pu réagir à l'annonce ce cette bonne nouvelle , car j’étais encore endormie .
Je ne pourrai pas vous dire à quelle heure le brancardier m’a raccompagné dans ma chambre, mais l'intervention n'aura duré qu'une trentaine de minutes.  Je somnolais encore quand je suis arrivée dans ma chambre, mais je sais que ma fille et mon compagnon m’y attendaient.J'étais dans l'incapacité de parler et je pouvais à peine ouvrir les yeux. Alors ils m'ont fait un bisou et sont partis.

Je me réveillais enfin après un long sommeil et avec l’envie pressante d'aller uriner. J’etais gênée. Je sentais que mon lit était trempé. Quand je soulève le drap, VISION D'HORREUR !
JE BAIGNAIS DANS DES DRAPS ENSANGLANTÉS. J’etais mouillée du milieu de mon dos à la moitié des cuisses . 
Je ne sais pas si c’était l'effet de l'anesthésie qui était encore présent mais je n’ai pas paniqué,  j'étais calme. 
J’ai sonné pour appeler l'infirmière,et quand elle est arrivée, « panique à bord »,
" Madame allongez vous , j'appelle le médecin de garde "
J’ÉTAIS EN TRAIN DE FAIRE UNE HÉMORRAGIE. Je me vidais de mon sang. Je n’imagine  pas si je ne m’étais pas réveillée dans la nuit... Je me demande encore si l'infirmière aurait remarqué que je perdais tout ce sang.
Aucun médecin ne s'etait déplacé. Sous l'ordre du médecin de garde, avec pleins de grosses compresses , elle m'a fait un point de compression  qu'elle a recouvert de sparadrap, a changé mes draps et a pris ma température et ma tension .



 
(Point de compression) 
Mon ventre est semblable à celui d'une femme enceinte mais c'est juste le contre coup de l'intervention 


Quelques heures après, le pansement était déjà inondé de sang , 1h encore et le lit serait de nouveau rempli de sang . Elle rappelle le médecin puis revient faire un plus gros point de compression. Le message à été transmis à mon Chirurgien qui est venue me rendre visite le lendemain matin , il enlève le point de compression et constate qu'il manquait un point de suture  soit il avait sauté soit il avait oublié de le faire... JE DIRAIS QU'il AVAIT Oublié.

Alors il a fait son point , m'a expliqué que tous c’était bien déroulé et m'a dit qu'il passerait le jeudi me donner mes documents pour la sortie . Entre temps j'ai reçu la visite de ma copine Laura, de ma fille et de mon Chéri le mercredi après midi . Pour ceux qui ne pouvaient pas se déplacer j'ai reçu beaucoup de messages, d'autres ont préféré  appeler mon compagnon pour avoir des nouvelles .

Jeudi 21 Décembre 2017...
Ouf j'allais enfin rentrer chez moi , mais comme je le répète souvent une galère en cache toujours une autre . Le médecin de garde est passé et m'a dit que je pouvais regagner mon domicile  , de voir avec les infirmières pour les papiers de sorties  .
"Mais ou est passé mon Médecin ? "
"IL EST MALADE , et ne pourra pas être présent aujourd'hui "
A  vrai dire j'en avais rien a faire, je voulais juste rentrer chez moi.
Il était 11h quand l'infirmière est venue me dire qu'à part une ordonnance aucun autre document n'a été laissé  par le médecin. Comment faire pour l’arrêt maladie? Les ordonnances? Les soins à domicile?
J'étais vraiment contrariée. Le médecin de garde ne voulait me délivrer aucun document car je n’étais pas sa patiente. 
En bref, j'ai quitté l’hôpital, avec une simple ordonnance de doliprane ,si mes souvenirs sont bons, un bulletin de situation et pouvant à peine marcher et dans l’impossibilité de porter un pantalon, un collant et tout autre vêtement trop cintré .
J'ai du me rendre à l’hôpital le samedi 23 décembre pour récupérer tous le reste des documents post-opératoires, et tenez vous bien: SANS AUCUN SOIN à domicile alors que je saignais encore beaucoup quelques jours après l’opération.
 On m’a juste prescrit une ordonnance pour l'ablation des points de sutures, donné mon arrêt maladie d’une durée de deux semaines et un rendez vous au dixième jours suivant l’opération... Finalement,  je suis restée un mois à mon domicile !


Vous voulez connaitre la suite ? Rendez-vous au prochain article ....👄👄👄






5 commentaires:

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  2. Quel périple!!!! Vivement la suite!! ��

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  3. Aïe... moi qui déteste les hôpitaux, la vue du sang etc... J'ai frissonné en lisant ton article... Ma pauvre, c'est horrible ce que tu as subi :( tu es forte ! courage pour la suite du parcours je croise les doigts pour toi !!!

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  4. Tu es bien courageuse

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